Le mont Royal est-il un volcan assoupi?

Mont-Royal

Oyez, oyez! Cet article s’attarde à une rumeur persistante sur Montréal : le mont Royal, la magnifique colline qui se dresse au cœur de Montréal, est-il vraiment un ancien volcan?  

Étouffons cette rumeur explosive une fois pour toutes.  

 

Parc du Mont-Royal

Des airs de volcan?

L’histoire voulant que le mont Royal soit un volcan circule depuis des années. Certains guides l’ont décrit comme un « volcan assoupi ». Des articles en ligne parlent de sa « sédentarité ». Des entrées sur des plateformes comme TripAdvisor et Pinterest ont fait érupter des propos en ce sens. Il faut que ça cesse. Immédiatement. Avant que cette rumeur ne laisse une coulée de controverse et de désinformation, rétablissons les faits. 

Voici notre réponse sans appel sur la question : Non. Le mont Royal n’est pas un ancien volcan.  

Selon Les amis de la montagne (un OBNL qui se consacre à la conservation et à la défense du joyau montréalais), la montagne s’est formée sous terre il y a 125 millions d’années. « Bien qu’une masse de magma se soit solidifiée en profondeur et ait durci, elle n’a jamais fait surface sous forme de lave. Il n’y a donc jamais eu de volcanisme sur le mont Royal. » 

En d’autres termes, le mont Royal est composé de roches volcaniques, mais n’est pas un volcan. Voilà, c’est dit.  

Parc du Mont-Royal - Lac aux Castors

Mais pas si vite : comment une montagne se retrouve-t-elle au centre d’une île?

C’est une bonne question. Vous avez de l’esprit. Nous aimons les gens avec de l’esprit. Réponse simple : l’érosion. Lorsque les années (souvent plusieurs millions d’années) se couplent aux conditions météo favorables, la nature crée des formes pour le moins intéressantes. Dans le cas qui nous occupe, l’érosion a sculpté la montagne qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de mont Royal.  

Dans cette recette géologique, il a suffi de laisser passer des centaines de milliers d’années pour obtenir une faune et une flore propres à la montagne. Un exemple? Le majestueux érable, dont les feuilles passent du vert à différents tons dorés, cramoisis et cuivrés. La grande vedette du spectacle automnal qui ne demande qu’à être admiré. 

Parc du Mont-Royal

Créez une montagne de souvenirs

Grâce à ses centaines d’hectares, le parc du Mont-Royal offre assurément assez d’espace pour tout le monde. Si vous êtes de passage, voici quelques idées d’activités pour en profiter.  

  • Promenez-vous. Le chemin Olmstead est de loin le plus populaire du parc. Le sentier de gravelle est aussi large qu’une route à deux voies, ce qui le rend parfait pour la distanciation physique. L’été, on aime l’emprunter pour la marche, le jogging, le vélo et le ski à roulettes. Pendant les mois d’hiver, la piste est entretenue au plus grand plaisir des fondeurs (les raquetteurs passent pour leur part hors-piste).   
  • Observez les oiseaux. Cette liste présente plus de 100 espèces d’oiseaux qui nichent au mont Royal (y compris le grand pic, le passerin indigo, le troglodyte familier et le jaseur d’Amérique), de quoi alimenter vos gazouillis.  
  • Méditez en forêt. Avec 280 hectares à explorer, il y a de nombreux coins tranquilles où s’asseoir et profiter de la quiétude de la nature. Pour une méditation guidée, téléchargez une appli gratuite comme HeadspaceCalm, ou Insight Timer
  • Jouez au badminton. Apportez vos volants et vos raquettes.  
  • Participez à une visite guidée. Les visites guidées ne s’adressent pas seulement aux touristes et permettent d’en apprendre davantage sur la ville (et dans ce cas précis, sur le mont Royal). Vous encouragez aussi l’économie locale. C’est gagnant-gagnant. Essayez les services de Fitz & Follwell ou de Spade & Palacio.  
  • Faites un pique-nique. Apportez votre propre festin ou faites un arrêt au Café des Amis (au pavillon du lac aux Castors ou au chalet du Mont-Royal), où vous trouverez une sélection de boissons et de plats froids pour emporter.  
Daniel Baylis

Daniel Baylis

Daniel Baylis est écrivain, poète et musicien. Il y a quelques années, il a mis le cap sur Montréal, à la poursuite de rêves fous et bohèmes. Il n’a pas cessé de rêver depuis.

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