Le grand ramdam des tam-tams

  • Les Tam-tams du mont Royal
  • Les Tam-tams du mont Royal

Vous les entendez tambouriner à des pâtés de maisons à la ronde. Vous flânez dans les rues du Plateau après un brunch dominical quand, soudainement, un battement sourd en direction du pied du mont Royal vous distrait. Djembés, tablas et bâtons frappant en rythme sur les bancs du parc : ce sont les tam-tams du mont Royal!

Mont-Royal

Une tradition dominicale

Le parc du Mont-Royal a été aménagé par l’architecte à qui l’on doit Central Park à New York, Frederick Law Olmsted. Chaque dimanche, une foule se rassemble au pied de la montagne, dans la partie située le long de l’avenue du Parc entre l’avenue des Pins et l’avenue du Mont-Royal et qu’on appelait autrefois Fletcher’s Field. On dit que, dans les années 1960 déjà, des percussionnistes amateurs se joignaient aux nantis qui aimaient y pique-niquer ou y prendre le soleil. Ces premières jam-sessions hebdomadaires ont été les balbutiements d’une manifestation qui a grossi de centaines de participants, des musiciens et danseurs qui ont fait des tam-tams une véritable institution montréalaise.

Les Tam-tams du mont Royal (Photo: "Les tam-tams du mont Royal")

Une partie de plaisirs

Tous les dimanches à la belle saison, de midi au coucher du soleil, ça ne dérougit pas au pied du Monument à sir Georges-Étienne Cartier. Les tam-tams de Montréal sont comme une grosse garden-party collective : on y joue aux boules, au aki ou à des jeux de rôles, on y mange une bouchée et on y fait des démonstrations de capoeira. Il y a même un petit marché artisanal fait d’étals improvisés sur des couvertures où sont posés bijoux, vêtements vintage, articles pour jongleurs et percussions de toutes sortes. Le plus difficile dans ce joyeux charivari est de se trouver une place sur la pelouse!

Les Tam-tams du mont Royal

Danser tambour battant

À Montréal, toutes les occasions sont bonnes pour danser! Ce sont les marches en marbre au pied du Monument à sir Georges-Étienne Cartier, sur le sommet duquel se dresse une déesse ailée symbole d’unité, qui servent de piste de danse baignée de soleil aux adeptes des tam-tams du dimanche. Une foule compacte de percussionnistes – amateurs pour la plupart, même si certains ont un sérieux coup de main – y marque la cadence faisant ainsi vibrer tout le quartier. La scène vaut le coup d’œil, tout comme une balade dans le verdoyant mont Royal en arrière-plan, où les trépidations rythmées s’assourdiront peu à peu dans un univers qui livrera des sensations fort différentes.

Les Tam-tams du mont Royal

Manger en cadence

Tout rassemblement extérieur qui se respecte a une composante gourmande, et les tam-tams ne font pas exception avec leurs camions-cantines. Certains se garent avenue du Parc le dimanche, afin de rassasier les individus affamés par la danse, et des vendeurs ambulants à vélo sont là pour ravitailler les troupes en crème glacée. Pour les randonneurs qui graviraient la montagne, il y a au chalet du Mont-Royal un café qui proposent sandwichs, douceurs et boissons désaltérantes, telles eaux aromatisées et limonade maison. Vous les avalerez d’un trait après avoir grimpé les centaines de marches qui vous mèneront au sommet!

Isa Tousignant

Isa Tousignant

Isa Tousignant, rédactrice et conteuse, a eu l’occasion de discuter de philosophie de vie autant avec des chefs célèbres, des gemmologues, des musiciens que des adeptes de costumes de mascottes. (Toutes ces conversations l’ont marquée.) Elle compte parmi ses activités préférées la découverte de nouvelles saveurs et la célébration de la créativité qui caractérise sa ville natale, Montréal.

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